Élue Miss France 2025 le 14 décembre, Angélique Angarni-Filopon, première Martiniquaise à remporter ce titre, est la cible d’attaques haineuses sur les réseaux sociaux. La Société Miss France et d’autres personnalités appellent à des actions fermes, tandis que la justice a été saisie pour lutter contre ces agissements. Retour sur une polémique qui soulève des questions cruciales sur le cyberharcèlement et le racisme.
Une vague de haine sans précédent
Depuis son couronnement, Angélique Angarni-Filopon, 34 ans, incarne une figure historique du concours Miss France : elle est la plus âgée à décrocher ce titre et la première Martiniquaise à accéder à cette prestigieuse couronne. Toutefois, cette victoire a été entachée par une vague de cyberharcèlement. Des commentaires injurieux ciblant son âge, son physique, ses choix capillaires et, plus gravement, sa couleur de peau, ont envahi les réseaux sociaux.
Ces attaques ont rapidement suscité une vive indignation. Frédéric Gilbert, président de la Société Miss France, a fermement condamné ces agissements dans un communiqué publié le 20 décembre 2024 : « Les propos injurieux et haineux n’ont pas leur place dans notre concours, pas plus que dans notre société. Tous les débordements seront signalés aux autorités compétentes. »
Une réponse judiciaire et une mobilisation collective
Face à l’ampleur de la situation, la Société Miss France a décidé de saisir la justice pour dénoncer ces actes de cyberharcèlement. Angélique Angarni-Filopon elle-même a réagi avec dignité et sagesse, appelant dans une interview à « faire preuve de bienveillance » et à se rappeler que « derrière un écran se cache une vraie personne ».
Elle a également reçu le soutien de nombreuses anciennes Miss France, dont Eve Gilles, Miss France 202 4, qui a publié sur Instagram : « Il faudra encore combien d’années à ces gens pour qu’ils comprennent ce qu’est le harcèlement ? Angélique est et restera Miss France 2025. » Ce soutien massif de la communauté Miss France illustre une volonté collective de défendre des valeurs d’inclusion, de respect et de diversité.
Par ailleurs, une pétition appelant à la destitution de la première dauphine, Miss Pas-de-Calais 2025, a été lancée. Celle-ci est accusée, ainsi que sa sœur, d’avoir tenu des propos racistes à l’encontre d’Angélique Angarni-Filopon. Avec 16 signatures recueillies au moment de la rédaction de cet article, la pétition demande une réponse exemplaire face à ces accusations.
Un débat sur le cyberharcèlement et le racisme en France
Cette affaire met en lumière des problématiques sociétales majeures. En plus de poser la question de la lutte contre le cyberharcèlement, elle soulève des interrogations sur le racisme persistant dans certains pans de la société française. La popularité du concours Miss France, qui touche un large public, fait de cet événement une plateforme de débat sur ces sujets sensibles.
Angélique Angarni-Filopon, par son élection et son parcours, incarne un véritable symbole de diversité et de résilience. Son message lors de son couronnement, « Au nom de toutes celles à qui on a dit un jour que c’était trop tard », résonne comme un appel à l’inclusion et à la tolérance.
Une ouverture sur l’avenir
Alors que la justice poursuit son travail pour faire face aux propos haineux, cette affaire pourrait marquer un tournant dans la manière dont les institutions et la société réagissent au racisme et au cyberharcèlement. La mobilisation autour d’Angélique Angarni-Filopon témoigne d’une prise de conscience collective et d’une volonté de ne plus tolérer ce type de comportements.
Le comité Miss France, tout comme les soutiens d’Angélique, espèrent que cette polémique servira de leçon et encouragera des changements positifs dans les mentalités. Dans une société de plus en plus connectée, il devient impératif de renforcer les outils de lutte contre le cyberharcèlement et de promouvoir des valeurs de respect et de diversité.
Angélique Angarni-Filopon, malgré les attaques, reste déterminée à porter fièrement sa couronne et à représenter la beauté et la diversité de la France. Son courage et sa résilience envoient un message fort : aucune haine ne peut éclipser le triomphe du mérite et des valeurs humaines.
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