Dans une interview récente accordée à Closer, Delphine Wespiser, Miss France 2012, revient sur les impacts psychologiques de son sacre à seulement 19 ans. Aujourd’hui âgée de 33 ans, l’animatrice révèle avoir dû suivre une thérapie pour surmonter les pressions liées à ce concours emblématique. Un témoignage qui relance le débat sur les exigences du titre et la préparation des candidates.
Un sacre à 19 ans : l’ascension fulgurante et ses revers
En 2012, Delphine Wespiser est couronnée Miss France, succédant à Laury Thilleman. Ce sacre marque une véritable rupture dans la vie de la jeune femme. À seulement 19 ans, elle est propulsée sur le devant de la scène nationale, devenant un symbole de l’élégance française. Une expérience enrichissante sur le papier, mais qui cache des difficultés souvent méconnues du grand public.
« Miss France nous apporte une fausse maturité qui nous sclérose très longtemps », confie-t-elle. Si elle ne regrette pas son année de règne, l’ancienne reine de beauté met en garde les jeunes femmes tentées par le concours : « Ce titre, si fabuleux qu’il soit, nous fait grandir trop vite sans avoir la maturité requise. » Selon elle, l’immense notoriété et les responsabilités associées peuvent être difficiles à gérer, surtout pour des candidates aussi jeunes.
Les séquelles psychologiques : un coût personnel élevé
Treize ans après son couronnement, Delphine Wespiser révèle avoir dû entamer une thérapie pour faire face aux répercussions psychologiques de son expérience. « Je ne suis pas la seule Miss France à devoir faire des thérapies », explique-t-elle. D’après elle, de nombreuses anciennes lauréates rencontrent des difficultés similaires, notamment lorsqu’elles atteignent la trentaine.
« Lorsque nous arrivons à la trentaine, on ressent certains manques », précise-t-elle. Ces « manques » résultent, selon elle, d’une transition brutale entre la jeunesse insouciante et les contraintes imposées par le titre de Miss France. La couronne, bien que prestigieuse, semble parfois peser lourd sur les épaules des élues. Delphine Wespiser évoque ainsi une forme de solitude et de pression psychologique ayant marqué ses années post-règne.
Ce témoignage poignant lève le voile sur un aspect peu abordé du concours, souvent perçu comme un rêve absolu. « Quand on est si jeune et qu’on est pris par ce tsunami, il y a un avant et un après. C’est chamboulant », confie-t-elle. Ces déclarations soulignent l’importance d’un meilleur accompagnement des candidates, tant sur le plan émotionnel que psychologique.
Un concours en pleine mutation : vers des règles plus inclusives ?
Ces dernières années, le concours Miss France a amorcé des changements significatifs dans son règlement, en réponse aux critiques et à l’évolution des mentalités. Désormais, les candidates mères de famille, mariées ou âgées de plus de 24 ans peuvent concourir, une avancée notable. L’élection de Miss France 2025, Angélique Angarni-Filopon, illustre cette évolution : à 34 ans, elle devient la doyenne des Miss France, brisant les codes d’un concours autrefois rigide.
Ces changements, bien accueillis par Delphine Wespiser, pourraient alléger la pression et les attentes pesant sur les jeunes reines de beauté. « Ce sont des évolutions positives qui permettent de mieux refléter la diversité des femmes d’aujourd’hui », estime-t-elle. Reste à voir si ces ajustements suffiront à atténuer les défis psychologiques auxquels sont confrontées les Miss.
Un témoignage qui relance le débat
En s’exprimant ouvertement sur son expérience, Delphine Wespiser met en lumière les enjeux humains qui se jouent derrière les paillettes et les strass du concours Miss France. Son témoignage interroge sur la préparation des jeunes femmes à cette aventure hors normes, ainsi que sur le soutien dont elles disposent une fois leur règne terminé. Si le concours reste un tremplin pour la carrière de nombreuses Miss, il soulève également des questions sur les attentes disproportionnées et les pressions qu’il impose.
À travers ses mots, Delphine Wespiser appelle à une réflexion collective sur la manière d’accompagner les candidates, afin que leur année de règne ne soit pas seulement un défi, mais une expérience enrichissante et équilibrée. « Préparer les jeunes femmes à cette aventure est essentiel. Il ne s’agit pas simplement de porter une couronne, mais de gérer un rôle public exigeant », conclut-elle.
Ce témoignage relance donc le débat sur l’évolution nécessaire de Miss France, non seulement dans ses critères de sélection, mais également dans l’accompagnement des gagnantes. Alors que les changements amorcés gagnent en visibilité, le concours est-il prêt à repenser en profondeur ses pratiques pour protéger celles qui en deviennent le visage ?
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