La tournée d’Ary Abittan, humoriste controversé, est au cœur d’une tempête médiatique. Accusé de viol en 2021 et bénéficiant d’un non-lieu en 2024, son retour sur scène est contesté par plusieurs associations féministes. Plongeons dans cette affaire qui divise l’opinion publique.
Une affaire judiciaire aux répercussions durables
En novembre 2021, Ary Abittan a été mis en examen suite à une plainte pour viol déposée par une jeune femme de 23 ans. Elle décrit des actes extrêmement violents incluant sodomie forcée et strangulation lors d’un rapport non consenti. D’autres femmes ont aussi témoigné, évoquant un comportement empreint de domination.
Malgré ces témoignages, l’affaire s’est conclue par un non-lieu en avril 2024, faute de preuves suffisantes. Cependant, les juges ont reconnu le « stress post-traumatique indiscutable » chez la plaignante. Cette décision a provoqué une vive polémique parmi les associations féministes qui soulignent que « non-lieu » ne rime pas avec innocence.
Tournée et mobilisation féministe : un bras de fer engagé
Ary Abittan poursuit sa tournée malgré les protestations des associations telles que #NousToutes et Les Collages Féministes. À Lyon le 15 janvier, des militantes ont fait face à des réactions hostiles du public, dénonçant une misogynie manifeste avec des insultes choquantes proférées par certains spectateurs.
- Bordeaux se prépare également pour un rassemblement le 25 janvier devant le Théâtre du Casino Barrière où Abittan doit se produire.
- Les Collages Féministes accusent l’humoriste de tourner ses accusations judiciaires en dérision dans son spectacle.
- Elles exigent l’annulation du spectacle qu’elles jugent comme une banalisation des violences sexuelles.
L’art au centre des critiques sociales
Certaines militantes affirment qu’Ary Abittan utilise son affaire comme matière à satire dans son one-man-show. Cela est perçu comme une provocation qui revictimise celles concernées par ce type de violence selon elles. Les salles accueillant ce spectacle sont également critiquées pour leur complicité supposée dans la banalisation de ces violences.
Société divisée : entre justice et liberté artistique
L’affaire soulève la question cruciale du statut public des personnalités accusées sans condamnation formelle. Alors que seuls 1 % des violeurs sont condamnés en France, selon les associations féministes, le cas d’Abittan devient un symbole controversé entre impunité judiciaire et droit à travailler après un non-lieu.
- Certaines voix dénoncent la « cancel culture », arguant que l’humoriste mérite de poursuivre sa carrière.
- D’autres prônent le boycott affirmant que la dignité des victimes doit primer sur toute forme de divertissement.
- Cela pose aussi la question de responsabilité pour les producteurs et salles qui continueraient à accueillir ses spectacles malgré les accusations portées contre lui.
Avenir incertain pour Ary Abittan : entre pression sociale et continuité artistique
Tandis que la pression monte autour d’Ary Abittan avec l’intensification des mobilisations féministes et une couverture médiatique croissante, certaines salles pourraient revoir leur position quant à accueillir ses spectacles ou non. Le rassemblement prévu à Bordeaux pourrait être décisif dans cette confrontation complexe entre justice sociale et liberté culturelle.
L’affaire dépasse largement le simple cas personnel d’Ary Abittan mais reflète plutôt les fractures profondes traversant notre société sur les questions cruciales liées aux violences sexuelles ainsi qu’à notre perception collective face aux droits inaliénables tant artistiques qu’humains – jusqu’où devons-nous aller pour concilier ces deux réalités ? Le débat demeure ouvert…
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