Cheveux et ongles, bien que tous deux constitués de kératine, ne poussent pas de manière uniforme chez tout le monde. Génétique, hormones, âge et alimentation influencent ces mécanismes biologiques complexes. Découvrez pourquoi certains atteignent des records fascinants, tandis que d’autres peinent à voir une croissance significative.
Les mécanismes biologiques expliqués.
Les ongles poussent à partir de la matrice unguéale, une zone située sous la peau où les cellules se divisent pour repousser les couches plus anciennes. En moyenne, ils s’allongent de 3 millimètres par mois. Les cheveux, eux, suivent un cycle complexe en trois phases : la phase anagène (croissance active), la phase catagène (transition) et la phase télogène (repos).
En phase anagène, qui peut durer entre 2 et 8 ans selon les individus, les follicules pileux produisent des cheveux à un rythme moyen de 1 centimètre par mois. Ce cycle est influencé par des facteurs internes comme la génétique, mais aussi par des éléments extérieurs tels que le stress ou la nutrition.
La génétique : un facteur clé.
La vitesse de croissance des cheveux et des ongles est fortement influencée par la génétique. Certaines familles présentent des particularités, comme une phase anagène prolongée, permettant aux cheveux d’atteindre des longueurs exceptionnelles. Par exemple, l’Ukrainienne Aliia Nasyrova détient le record des plus longs cheveux au monde, mesurant 257,33 cm. De son côté, l’Américaine Diana Armstrong possède les ongles les plus longs, atteignant une longueur impressionnante d’environ 130,07 cm.
Ces cas extrêmes illustrent à la fois l’influence de la génétique et les variations individuelles dans la croissance des structures kératiniques.
Hormones, âge et alimentation : des influences déterminantes.
Les hormones jouent un rôle majeur dans la pousse des cheveux et des ongles. Pendant la grossesse, par exemple, l’augmentation des niveaux d’œstrogènes favorise une croissance accélérée. À l’inverse, des niveaux élevés de cortisol, souvent associés au stress, peuvent ralentir ces processus.
L’âge est également une variable clé. Chez les jeunes, le métabolisme actif stimule une croissance plus rapide, tandis que chez les seniors, la production cellulaire diminue, rendant les cheveux et les ongles plus fragiles. Des changements hormonaux liés au vieillissement, comme une baisse des hormones sexuelles, contribuent également à ce ralentissement.
Enfin, l’alimentation influence directement la santé capillaire et unguéale. Les cheveux et les ongles nécessitent des nutriments essentiels comme les protéines, les vitamines (notamment la biotine) et les minéraux tels que le zinc et le fer. Des carences en fer peuvent provoquer une chute de cheveux, tandis qu’un manque de zinc peut fragiliser les ongles. Pour favoriser leur croissance, il est conseillé de consommer des aliments riches en oméga-3, comme les poissons gras, ainsi que des légumes verts et des noix.
Une fascination qui dépasse l’esthétique.
Les variations dans la croissance des cheveux et des ongles ne sont pas qu’une curiosité esthétique. Elles peuvent révéler des déséquilibres de santé, comme des troubles hormonaux ou des déficiences nutritionnelles. Comprendre ces mécanismes biologiques permet non seulement de diagnostiquer d’éventuels problèmes, mais aussi d’optimiser notre bien-être général.
Ces découvertes alimentent également l’industrie des cosmétiques et des compléments alimentaires, qui développe des produits toujours plus innovants pour répondre à ces besoins. Entre promesses de brillance, vitalité et accélération de la pousse, le marché de la beauté capillaire et unguéale est en pleine expansion.
En fin de compte, cheveux et ongles, bien que souvent négligés dans les discussions sur la santé, sont d’excellents indicateurs de l’équilibre général du corps. Leur étude continue d’inspirer des avancées dans les domaines médicaux et esthétiques, offrant des solutions pour améliorer la qualité de vie et répondre à des préoccupations tant fonctionnelles qu’esthétiques.
